main

LISTE DES NOMS INSCRITS ET BIOGRAPHIES

Nom inscrit Biographie
A. Van Der Stel
Sir W. Newton
James Duncan
John Horne
Jean Vinson
Octave Wiehe
Reginald E. Vaughan
Paul Koenig
Nicolas Pike
Robert Antoine
Raymond Mamet
Pierre Halais
Jean de B. Baissac Biographie
Alfred North-Coombes Biographie
France Staub Biographie
Claude Michel Biographie
Joseph Guého Biographie
Nom inscrit Biographie
De Chazal
Sir R.T Farquhar
Ch. Telfair
Dr Burke
E.B. Blackburn
W. Bojer
J. Desjardins
J. Genève
AD. D’Epinay
Dr Thompson
Dr Bergsten
V. Gallet
ED Pitot
Victor Jaunet
François Liénard
Doct Robert Lyall
Jules Liénard
Henry C. Descroisilles
Adolph Autard de Bragard
Sir G. F. Bowen KCMG
Hon. Edmund Icery
Nom inscrit Biographie
Labourdonnais
Poivre
Cossigny
Commerson
Céré
Le Juge
De Maudave
Aublet
Rochon
L’Abbé Galoys
De Reine
Baudin
René Magon
Brenier
La Haie
L’Abbé de la Caille
Dr Stadmann
Charles A. O’connor
Nom inscrit Biographie
D.C. J. Meller
James Morris
Evenor Dupont
Sir William Gomm
Elisée Liénard
Christian Wiehe
Louis Bouton
Chéri Liénard
Sir J.P. Hennessy KCMG
Philippe Bonâme
Albert Daruty de Grandpré
Honorable Sir Henry Leclézio KCMG
Donald d’Emerez de Charmoy
Gabriel Regnard
Henri Robert
Sir Louis Souchon
Sir Harold Tempany

M. E. L. Joseph Guého

Le 6 décembre 2008, par une belle matinée ensoleillée, la Société Royale des Arts et des Sciences conviait ses membres à une promenade à la réserve naturelle du Mondrain. Alors que le Dr Claude Ricaud Président en exercice, de la Société Royale , dans son rappel de l'historique du projet de la réserve du Mondrain, ne tarit pas d'éloges pour Joseph Guého, surtout pour sa contribution inestimable dans la mise en valeur de notre patrimoine végétale, indigène et endémique , la coïncidence veut qu'au même moment Joseph Guého décédait , en son domicile, à l'avenue Darwin, à Quatre Bornes, des suites d'une longue et pénible maladie qui l'avait considérablement affaibli, sans jamais entamer sa vive lucidité surtout botanique. Marie Etienne Louis Joseph Guého est né le 3 aout 1937. Après des études primaires au Couvent de Lorette de Saint Pierre, et des études secondaires au Collège de Saint Esprit, il entreprit, en tant que candidat privé, un General Certificate of Education, Advanced Level, en zoologie. Il débuta sa carrière professionnelle au MSIRI en 1960 dans le département de photographie avant d'être transféré à l'Herbier de Maurice en 1962 où il fut nommé Curateur en 1983, poste auquel il demeura jusqu'en 1996 date à laquelle il fit valoir son droit à la retraite. C'est à l'Herbier de Maurice que Joseph rencontre pour la première fois le Dr Reginald Vaughan qui y travaillait déjà comme Curateur, et de cette rencontre est née toute sa passion pour les plantes. Profitant pleinement de la profonde connaissance, la sagesse et les avis éclairés de ce dernier, Joseph fera de lui son professeur, formateur et encore mentor, au point où en 1988, quand Joseph publie son livre intitulé La végétation de l'Ile Maurice, il le dédicace " en hommage au Dr. R.E. Vaughan ,O.B.E : mon distingué professeur" . Ainsi après avoir été l’adjoint du Dr Vaughan pendant plus de 20 ans, quand celui-ci part à la retraite en 1983, Joseph le remplace comme Curateur à l'Herbier de Maurice. Là, Joseph rencontrera les plus éminents botanistes du monde qui le solliciteront pour sa profonde connaissance de la flore mauricienne, parmi ceux-ci citons, entre autres, Jean Bosser du Muséum National de Paris, Thérésien Cadet du Centre d'Enseignement Supérieur Scientifique de La Réunion, et Wessel Marais du Natural History Museum de Londres. En étroite collaboration avec ces derniers, Joseph contribua à la rédaction et mise au point de plusieurs fascicules de la Flore des Mascareignes qui est une des œuvres encyclopédiques monumentales que Joseph Guého a laissé derrière lui pour le plus grand profit et bonheur de la communauté scientifique. La veille de son décès, Joseph signait le bon à tirer d'un des fascicules à paraître, qui avait donné du fil à retordre à ses auteurs, en raison notamment de mille et une vérifications à assurer pour éviter toute erreur scientifique, vérifications que Joseph effectuait, de son vivant, avec une virtuosité, une précision, une exactitude qui faisaient l'admiration de tous ses pairs. Faut-il rappeler que nous devons à Joseph Guého le mérite d'avoir retrouvé sur la montagne du Morne Brabant une plante endémique, connue comme la Trochetia boutoniana , observée pour la dernière fois en 1872 , sur le Morne, par Charles Hamilton Gordon, ancien gouverneur de Maurice entre 1871 et 1874. On la croyait disparue à jamais. Et pourtant Joseph le retrouve, au même endroit, un siècle plus tard, en 1973. Il en rapporta une plantule qu'il cultiva dans son jardin à Quatre Bornes, recueillit précieusement les premières semences et parvint à propager cette plante à des milliers d'exemplaires. En 1992, à l'occasion de l'accession de notre pays au statut de République, sur les conseils de Joseph Guého, la Trochetia boutoniana devint notre fleur nationale. Le temps faisant défaut, il ne m'est pas possible de mentionner en détail toutes les publications parues à ce jour de Joseph, et ses innombrables articles publiés à Maurice comme ailleurs dans les plus prestigieuses revues d'histoire naturelle dans le monde. Seul ou en association avec France Staub, Henri Julien, Jean Bosser, Thérésien Cadet, Wessel Marais, Francis Friedman, Guy Rouillard, Ameena Gurib-Fakim , Pierre Tixier, et j'en passe, il écrira , tour à tour sur les plantes propres à l'archipel Cargados Carajos, sur les plantes indigènes de Rodrigues, sur les plus belles fleurs sauvages des Mascareignes, sur le Mondrain, sur les plantes d'Agaléga, sur les jardins botaniques de Pamplemousses et de Curepipe, sur la végétation de Maurice et de Rodrigues, sur la réserve naturelle Emile Sériès, sur la bibliographie propre à l'histoire naturelle et des sciences connexes à Maurice, sur les plantes toxiques de Maurice. Il a été un des fondateurs authentiques de la réserve naturelle de Mondrain. Ce grand spécialiste de la botanique a aussi été membre de plusieurs comités dans le domaine de la botanique et de la conservation. Il a été plusieurs fois Secrétaire de la Société Royale de 1982 à 1986, puis de 1994 à 1996, et Président en 1999. Pour récompenser sa longue association au service de la Société Royale, en 2004, il a été fait Membre Honoraire de cette même Société. En témoignage de la passion et de l'acharnement de Joseph pour la flore mauricienne, son nom a été donné à un arboretum qui fut inauguré en 2010 sur les terres du MSIRI à Réduit. Malgré le fait que Joseph n'a jamais fait des études universitaires, la qualité technique et scientifique de son travail était d'un niveau hautement professionnelle, si bien qu'en 1991, il est admis comme Chartered Biologist et Membre de la prestigieuse Institute of Biology d'Angleterre. Il faut aussi noter que, malgré l'oeuvre monumentale que Joseph Guého laisse derrière lui et qui ne lui a pas valu la moindre décoration, ni reconnaissance nationale, il demeura de son vivant, l'incarnation de la discrétion et de la modestie la plus grande et la plus exemplaire, ne cherchant jamais les honneurs. Seule comptait à ses yeux la promotion la plus belle des vérités botaniques les plus précieuses à l'humanité. En cela même, il demeure à jamais pour chacun d'entre nous un modèle de patriotisme, d'altruisme, de fraternité et d'esprit de service. Même avec une santé fragile, cet infatigable amoureux des plantes disait toujours "Je m'arrêterai quand je serai six pieds sous la terre". Hélas cette heure sonna trop tôt. Pour rendre hommage à Joseph Guého pour plus de 40 années de contribution dans l'étude de la flore des Mascareignes, son nom a été donné à trois plantes de Maurice, notamment le Syzygium guehoi, le Cynanchum guehoi et le Byblis guehoi

The fancy text generator will make your words stand out when posting on social media.