Trois monuments ont été légués a la RSAS’ nommément l’obélisque Liénard au Jardin des Pamplemousses, Le Monument Commerson situe à Grande Retraite, Flacq, et la stèle de Bouton érigée au cimetière de Pamplemousses. La Société a la responsabilité de l’entretien de ces monuments.
Monument légué à la Société Royale des Arts et des Sciences de l’Ile Maurice, cet obélisque fut érigé en 1861 au Jardin de Pamplemousses, à la suite d’un don de François Liénard de la Mivoye qui exprima le vœu en ces termes:
“Il m’a semblé que je ferais une chose agréable à mes compatriotes, en offrant à mon pays, un monument en forme de pyramide, ayant pour but, d’honorer la mémoire d’un nombre assez considérable de personnes, qui ont concouru à son bien-être en y faisant progresser l’agriculture, ou en l’enrichissant de plantes et d’animaux utiles ou intéressant “
“Je désirerais que cette pyramide fut placée au Jardin de la Reine, aux Pamplemousses, et qu’on inscrivit que les noms de ceux qui ne sont plus, les vivant devant être expressément exclus, quels que soient leurs droits à y prendre place.”
“Peut-être serait-il à propos, Monsieur, de former au sein de la Société, un comité dont la mission serait de rechercher les noms de tous les hommes utiles qui doivent figurer sur ce monument destiné à éterniser parmi nous leur souvenir.”
Tout en respectant l’intention du donateur, la Société en a depuis, élargi l’application afin d’inclure les naturalistes qui ont contribué de façon marquante à la connaissance et à la sauvegarde du patrimoine naturel mauricien.
Philibert Commerson est né à Chatillons les Dombes (Département de l’Ain) le 18 Novembre 1727. Il alla étudier la médecine à Montpellier en 1747 et y fut reçu Docteur. Dans les sept années qu’il séjourna dans cette ville, il forma une collection de plantes tellement considérable, que tous les jeunes médecins, témoins de son activité et de ses connaissances, répandirent sa réputation jusqu’aux extrémités de l’Europe.
Commerson participa à une expédition autour du monde sous les ordres de Bougainville. Comme médecin-naturaliste, et s’embarqua à St. Nazaire, en 1767, sur la flûte L’ETOILE, commandée par M. Chesnard de la Giraudais. Il arriva à l’Ile-de-France le 9 novembre 1768. Ses travaux à l’Ile de France furent considérables, et furent décrits dans ceux de Lamark, Poiret et Willdenow. Baker dans «Flora of Mauritius», l’appelle le père de la botanique mauricienne. Il mourut chez M. Bézac, sur la propriété La Retraite le 13 Mars 1773. Huit jours après sa mort, il était élu à l’unanimité membre de l’Académie Française, et quelque temps avant sa mort il avait aussi reçu le cordon de St. Michel et de St. George. En 1862, un monument, offert par M. François Liénard, fut élevé à la Retraite à sa mémoire par la Société Royale des Arts et des Sciences.
Naturaliste distingué, né à Maurice. Pendant plus de 60 ans, Bouton s’occupa d’histoire naturelle, et se trouva mélé au travail de tous les savants qui se sont interessés à la flore et à la faune de la colonie. Entré au Bureau de l’ordonnance militaire comme clerc, il y resta 7 années. Il abandonna ce poste en 1824, et collabora avec Desjardins, dont il était l’ami, dans ses travaux d’histoire naturelle. Ils fondèrent, le 25 aout 1829, la Société d’Histoire Naturelle, qui prit plus tard le nom de Société Royale des Arts et des Sciences. A la mort de Desjardins, il lui succéda comme Secrétaire de cette Société et il remplaça, en 1856, Wenceslas Bojer comme Curateur du Muséum Desjardins.
Bouton a été, après Bojer, le botaniste créole le plus actif, il a fourni à l’herbier de Kew et aux autres herbiers européens des collections très importantes. Il est I‘auteur des “Plantes Médicinales de Maurice”, dont une seconde édition a été publiée à Port-Louis en 1861 et de nombreuses notes de très grande valeur sur la botanique et l’histoire naturelle. II introduisit le Melloca tuberosa, plante alimentaire à racines tubereuses rappelant beaucoup la pomme de terre, et originaire du Pérou, dont les feuilles sont aussi comestibles. Bouton fit de grands efforts pour le développernent de la culture de maïs. En 1838, Bouton, présenta un mémoire sur le décroissement des forêts à Maurice. II revint à la charge, en 1853, d’une façon plus pressante et obtint la promulgation de l’ordonnance numéro 30 de 1854, rétablissant les réserves de rivières et celles de montagnes.
Bouton est mort en 1878. La Société fit ériger une stèle à sa mémoire à côté de sa tombe au cimetière des Pamplemousses.
La tombe de Charles Léon Doyen (1816-1876) se trouve au Cimetière de l’Ouest. Elle fut restaurée par la RSAS en 2016.
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