STADTMANN, Jean Frédéric
| Nom | STADTMANN |
|---|---|
| Prénoms | Jean-Frédéric |
| Dates | 1762 - 1807 |
| Artiste | Inconnu |
| Lieu | Dépôt, Blue Penny Museum |
Médecin et botaniste. Né à Weissemburg en Alsace, le 4 décembre 1762. Fils de George Frédéric Stadtmann, médecin et chirurgien du régiment de la Mark, et de Marie Henriette Philippine Breit. Peu après avoir été reçu docteur en médecine de la faculté de Strasbourg il vint s'établir à l'île de France où il se livra à l'étude des sciences et des arts. Passionné de botanique et artiste de talent, il consacra une partie de son temps à la peinture des plantes de la colonie. Il les fit connaître aux botanistes d'Europe, principalement à Lamarck qui en a donné des descriptions remarquables dans l'Encyclopédie Méthodiques. Lamarck lui dédia un genre nouveau alors, le Stadtmannia oppositifolia, dont le type est une espèce aujourd'hui presque disparue: le Bois de Fer.
Le Dr Stadtmann contribua à orner les jardins du Réduit de plantes les plus rares. Il fut en relations avec la plupart des botanistes qui visitèrent l'île à cette époque. Aubert du Petit-Thouars (q.v.) dans ses Observations sur les plantes aux Iles de France, de Bourbon et de Madagascar (Mélanges de Botanique et de Voyages, 1811) fait mention de l'aide précieuse qu'il reçut de Stadtmann. Le botaniste Willemet (q.v.) lors de son passage à l'île de France en 1789 à bord du vaisseau qui ramenait de France les ambassadeurs de Tippoo Saëb obtint du Dr Stadtmann un grand nombre d'échantillons distraits de son magnifique herbier et de précieux renseignements qui furent utilisés dans son Herbarium Mauritianum publié à Leipzig en 1796. En dehors de ses travaux botaniques, le Dr Stadtmann a beaucoup contribué à faire adopter ici la vaccine qui venait d'être introduite.
Il fut un des membres fondateurs de la Société d'Émulation de l'Ile de France (1805). Le Général Decaen le nomma président de la commission chargée de surveiller l'exercice de la médecine et de la pharmacie aux îles de France et de Bourbon. Le Dr Stadtmann épousa aux Pamplemousses le 19 août 1790, Marie Anne Cauvelet (1777-1861), fille de Jean Louis Cauvelet, ancien capitaine d'artillerie coloniale, et d'Anne Cornet. Sa fille Louise Henriette Coralie (1796-1877) épousa à la Rivière Noire le 27 novembre 1817 Christophe Henri Auguste Grupen, natif de Buckelbourg (Allemagne).
Le Dr Stadtmann mourut sur son habitation de la Petite Rivière (Chébel) le 29 avril 1807. Sa veuve épousa en secondes noces au Port Louis le 28 décembre 1808 Pierre Paul Nivet (1779 - 1864), natif d'Auvergne. La tombe du Dr Stadtmann, précédemment entretenue par Chéri Liénard (q.v) qui en avait sollicité la garde, est aujourd'hui confiée aux soins du Comité des Souvenirs Historiques. Son nom est inscrit sur l'Obélisque Liénard. En 1888 Théodore Sauzier (q.v.) fit don d'un portrait du Dr Stadtmann à la Société Royale des Arts et des Sciences de l'île Maurice.
L. NOEL REGNARD
Bibliographie
Transactions of the Royal Society of Arts and Sciences, 1889, p. 9.
Archives de la Société Royale des Arts et des Sciences.
A. d'Epinay: Renseignements pour servir à l'Histoire de l'Ile de France, 1890, p. 517.
Source
Extrait du Dictionnaire de Biographie Mauricienne, Pages 652-653.
Avec l'aimable autorisation de la Société de l’Histoire de l’Ile Maurice.