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Bref historique

Pour mettre sur pied une société d’histoire naturelle, Charles Telfair et Julien Desjardins fondent en 1829 « La Société d’Arts et Sciences de l’Ile Maurice », et le célèbre scientifique français Georges Cuvier en devient le premier patron.

Georges Cuvier, premier patron de La Société d'Arts et Sciences de Maurice

Cette Société, dix-huit ans plus tard, est décrétée «Royale» par la reine Victoria. A partir de ce moment la Société est connue comme The Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius (RSAS). En 1975, elle est officiellement enregistrée auprès du Registrar General. (No 1169).

Lettre du Colonial Secretary informant la Société que la Reine Victoria lui donnait le droit de porter le titre Royal.

 

Durant une certaine période de leurs vies, les plus prestigieux hommes scientifiques et amateurs d’arts de notre pays ont tous honoré la Société par leur adhésion comme membres, sans oublier les contributions et expertises qu’ils y ont toujours généreusement offertes. Sur le point scientifique principalement, cette liste est reflétée par les noms gravés sur la Colonne Liénard, au Jardin des Pamplemousses, en hommage à leurs œuvres pour la découverte du patrimoine scientifique et la conservation de notre héritage écologique.

Plus près de nous, à partir de la deuxième moitié du XXe Siècle, la Société hérite des 20,000 feuillets manuscrits, dit " Papiers Doyen". Toujours durant cet intervalle jusqu’à nos jours, il se doit de glorifier aussi la mémoire de ceux qui par leur ténacité ont réussi à faire connaître les dangers-à-venir de notre environnement insulaire et convaincre la nation de l’importance de travailler pour la préservation écologique de notre île. Ils sont trop nombreux pour être cités tous, mais nous pouvons quand même mentionner les principaux parmi ces anciens tribuns défunts dont nous saluons aujourd’hui le travail accompli, tels que: Jean Vinson, Octave Wiehe, Reginald Vaughan, Robert Antoine, France Staub, Claude Michel, Marcel Lagesse, Madeleine Ly Tio Fane et Joseph Guého.

Après une étroite collaboration avec le Collège Royal de Port-Louis et plus tard l’Institut de la capitale, c’est depuis 1958 que le Mauritius Sugarcane Industry Research Institute (MSIRI) abrite la RSAS. Le lien professionnel entre ces deux institutions a toujours été florissant. Avec l’aide du MSIRI, notre Société a pu habilement gérer la première réserve naturelle privée du pays, Le Mondrain, travail de conservation écologique mondialement reconnu.

Gabriel d’Argent à l’entrée de la réserve Le Mondrain qui abrite 170 espèces de plantes à fleurs indigènes et 20 espèces de fougères indigènes

Toujours en collaboration avec le MSIRI, mais aussi avec la Société d’Histoire de l’Ile Maurice, et d’autres associations locales, La Société Royale a aussi pu célébrer des dates importantes du monde scientifique comme tout récemment les anniversaires des arrivées à Maurice de Darwin, de Baudin et le Transit de Vénus.

Tout comme pour le centenaire de la RSAS, un demi-siècle plus tard, en plus de réjouissantes festivités, des publications et projets inédits sont mis en œuvre. En 2004, la Société fête son 175e anniversaire, par une exposition au Blue Penny Museum intitulé: «Une Société savante au service de son pays», exposition qui restera ouverte pendant plusieurs mois. Une médaille frappée spécialement à cette occasion est présentée par le Président de la République aux plus hauts dignitaires de notre organisation, et une enveloppe commémorative, avec un timbre représentant le Trochetia boutoniana, fleur nationale de Maurice, est aussi émise. Aujourd’hui la Société, la plus ancienne des associations de la région des Mascareignes, s’achemine de pied ferme vers son deuxième siècle d’existence.

Trochetia boutoniana - fleur nationale de Maurice

Pour des raisons de conservation, les trésors de la Société, tels que les tableaux et archives, sont aménagés au Blue Penny Museum. Avec le temps, les objectifs de la RSAS sont restés toujours les mêmes, et si les membres à travers les générations ont changé, par contre le dévouement pour l’écologie et une meilleure appréciation de l’art reste tout aussi grand. Pour mieux faire connaître certains aspects de conservation écologique et d’art, des sorties régulières sont organisées pour les membres de la Société. Et, la vieille tradition de publier des ouvrages, connus comme Proceedings se poursuit aussi.

Pour plus de détails sur les origines de la société voir:

LA SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCIENCES DE L’ILE MAURICE, 1829 - 2004 : Notice Historique par

Madeleine Ly-Tio-Fane

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